lundi 23 novembre 2009

Dormir, manger, dormir

Depuis un peu plus de 24 heures que je suis ici, j'ai bien dû en dormir 14. Je dors sur la plage entre les repas, je fais une sieste d'une heure et demie avant le souper et, hier soir, je me suis mise au lit à 22h30 sans demander ni mon reste ni même un autre de ces délicieux cafés espanols qu'Oriol, Juan ou Ramon me sert avec des yeux énamourés comme si j'étais la plus belle femme du monde.
Je suis en tout cas la seule femme seule de tout l'hôtel, fréquenté surtout par des couples anglophones d'un âge certain et par d'autres, francophones, un peu moins décatis. Cela me vaut d'être l'objet de toutes les attentions de Yoel, Roberto ou Rogelio, et je ne m'en plaindrai pas.
L'hôtel ou je me trouve est encore plus au milieu de nulle part que je ne croyais. Quelques hameaux l'entourent, que je n'ai pas encore vus puisque je dors tout le temps, et le village le plus proche est à 14 km ou 30 pesos de taxi, aller-retour.
Mais j'irai d'abord explorer le banc de corail qui fait moutonner la mer juste devant ma chambre. Lionel (employé du club de plongée) m'a proposé de m'y accompagner. Oui, j'ai dit, con mucho gusto: dès que j'aurai assez dormi.
J'ai rencontré un couple de Gatinois fort sympathique, elle, travailleuse sociale, lui arpenteur; nous irons probablement à La Havane ensemble. Le défi: s'y rendre en train, expérience purement cubaine que nous a vivement déconseillée la représentante de Nolitour. «Vous savez, elle a dit, le train, ici, ce n'est pas comme chez vous...» On a répondu en rigolant: «Non, c'est sûrement mieux!»
Bon, cette connexion est aussi lente que tout Cuba, je n'abuserai donc pas des bonnes choses. À 8 pesos l'heure, autant avoir quelque chose a raconter.

samedi 21 novembre 2009

Dehors novembre

Cameleon Beach from lobby


Ma valise gît grande ouverte sur le plancher de ma chambre, son éventuel contenu pêle-mêle à côté. Je pars demain à l'aube pour Cuba, recharger mes batteries durement éprouvées par la lumière chiche de novembre, les restes d'une pneumonie, le stress d'un boulot de plus en plus frustrant, quelques secousses sismiques côté coeur et une molaire que mon dentiste n'a pas réussi à dévitaliser complètement (mal de dents, mal d'amour, dit-on?). Bref, j'en ai bien besoin.

Je m'en vais m'étendre sur la plage et n'en plus bouger, sauf peut-être pour déplacer ma chaise longue afin qu'elle reste à l'ombre et, de temps à autre, pour aller dire bonjour aux poissons. Il y a un récif de corail à quelques brasses de la plage, on n'a qu'à mettre masque et tuba et hop! Bbbllllglblblllllbbb...

J'emporte tellement de bouquins que je crains manquer de place dans mon bagage, mais pour une fois je me fiche complètement du nombre de paires de chaussures que je pourrai y caser. Je n'ai pas encore décidé si c'est parce que je vieillis ou parce que je suis vraiment déprimée.