lundi 6 février 2006

La fin


Voilà, il fallait bien que ça finisse...

Nous avons passé notre dernière journée à Bangkok en partie au musée national, en partie à marcher dans les rues comme nous aimons faire. Une fois de plus, la vie qui sort de tous les interstices de cette ville (et Bouddha sait qu'il y en a) nous a emportés avec elle, dans les bateaux du Chao Phraya, sur les trottoirs disjoints et encombrés, parmi les écolières en uniforme, les vendeuses de soupe et de spicy salad (vely vely sepicy!), les tuk-tuks, les vieilles dames en sarong, les jeunes femmes tirées à quatre épingles...

Je craignais que, après les jours de paresse absolue que nous avions écoulés au bord de la mer, la ville ne soit un enfer qui nous donnerait envie de nous enfuir au plus coupant. Mais non. On en aurait volontiers repris un peu. C'est bien pour dire.

Maintenant, il faut se réadapter au froid, à Stephen Harper, aux accents sur le clavier, aux nouvelles du sport (on s'en c...-tu, que le Canadien ait perdu?!), au bronzage qui pâlit déjà, aux ananas insipides (en fait, tous les fruits le sont, ici, et je pense que j'aimais mieux ne pas savoir), aux bottes d'hiver, aux nids-de-poule, aux supermarchés et à nos grands débats de société, genre les cheveux à Théodore et l'emplacement du casino.

(Soupir)

Je regarde mes photos et je me pince: je suis vraiment allée là-bas, moi? Pendant un mois?

vendredi 3 février 2006

Farniente



... Mais quand on dit: rien. C'est ce à quoi nous nous sommes consacrés hier et aujourd'hui, sur une île qui a déjà été paradisiaque, aujourd'hui saccagée par les promoteurs immobiliers et le tourisme. C'est là notre grande contradiction: nous sommes des milliers à chercher LE coin inviolé, et quand nous le trouvons nous nous empressons de le dire à nos amis. 

Résultat: le béton pousse plus vite que les bananiers. Enfin. Heureusement, il reste encore ici quelques petits bouts de plage qui ont échappé à la fureur des bulldozers. Nous avons loué une hutte de paille au bord de la mer, confort plus que rudimentaire mais panorama carte postale. Le soleil se couche droit devant nous sur la mer d'Andaman, nous nous bourrons de poisson grillé et de flied lice (riz frit, en thaï).

Nous sommes parvenus ici hier à 7h du matin, fanés comme de vieilles laitues, après deux heures d'avion, quatre heures et demie en bus de nuit et une heure et quart de bateau. Ça fait que je ne me sens pas trop coupable de faire l'algue sur la plage. Seulement, il faudra dire au roi que son eau est bien trop chaude et bien trop salée. Ah, ces Thaïlandais, ils ne savent pas y faire. Il y a comme ça quelques petites choses que je veux lui dire, à Bhumibol.

Mais non, je blague.

Je vous laisse là-dessus, mon amoureux m'attend pour aller manger. Il est cuit comme une brique et moi aussi. Nous allons consacrer nos dernières énergies à parfaire ce bronzage, ce qui fait que je n'aurai probablement pas le temps de vous écrire de nouveau (d'autant moins que les nouvelles ici, franchement, y en a pas tellement...).