mercredi 23 janvier 2008

Aruba

Je vous écris de la terrasse de mon hôtel, d'où, assez fâcheusement, on ne voit aucunement la mer, bien qu'elle soit à trente pas. Mais le vent (constant ici) a exactement la bonne température et, franchement, je serais malvenue de me plaindre. Nous logeons dans le chic Holiday Inn, probablement l'hôtel ,le moins cher de l'île, ce qui explique qu'il soit rempli de Québécois qui veulent se faire des amis. J'essaie de parler français le moins possible. (Est-ce que je suis en train d'être pas fine, moi là?)
 
Hier, nous avons loué une Jeep et nous avons écumé l'île de long (80 km) en large (10 km). Si l'on pouvait produire de l'éthanol avec des cactus, Aruba serait milliardaire. Au volant de la Jeep, Patrick, le photographe, m'a fait revivre un glorieux épisode de Commando du désert, cette émission mythique de mon enfance (qu'il ne connaissait pas, bien sûr, ce bébé) où des soldats américains traquaient les méchants Fritz dans le Sahara durant la Seconde Guerre mondiale. Une chance que je ne suis pas nerveuse en auto. 
 
On s'est bien amusés et on a vu des paysages complètement surréalistes. Par exemple: une plage digne du Lagon bleu – sable éblouissant, eau turquoisele topo habituel – avec à quelques kilomètres (deux ou trois, peut-être moins que ça), les cheminées d'une raffinerie de pétrole qui crachent une abominable fumée noire. Trop bizarre.
 
Je suppose qu'il s'agit de ne pas regarder dans cette direction.
 
Nous nous nourrissons exclusivement de fish and chips et de tranches de tomates, parce que le soir venu nous sommes trop crevés pour chercher à manger ailleurs qu'au bar de la plage. Nous avons bien essayé hier soir, mais il n'y a rien d'autre aux alentours que des trucs pour touristes tout-inclus: restos italiens, grils, ce genre de chose, où tout est hors de prix et vraisemblablement immangeable. Ayant à cœur notre santé et celle, financière, de notre employeur, nous préférons nous rabattre sur des valeurs sûres.
 
Il nous donc a été impossible de découvrir la gastronomie arubéenne mais, compte tenu des influences néerlandaises qui sévissent en tout lieu ici, je n'ose former de grands espoirs à cet égard. Il reste nous encore deux jours – ce soir, peut-être, nous armerons-nous de courage et affréterons-nous un taxi pour qu'il nous emmène quelque part. Le taximètre est une notion inconnue à Aruba: le tarif (prohibitif, comme tout ici) est fixé par le chauffeur d'une manière qui paraît complètement aléatoire et qui n'est absolument pas négociable. Et le dimanche, c'est plus cher. Et si vous voulez un reçu, vous avez besoin de vous lever de bonne heure.
 
Bon, j'ai l'air de cracher dans la soupe, mais pas du tout, je me plais bien et les gens sont adorables, pas compliqués du tout, très gentils et pleins d'humour.
 
Je vous laisse, je vais me saucer. Et puis je ne veux pas brûler tous mes scoops, quand même.

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