lundi 28 février 2011

Un désir nommé tramway

On dira ce qu'on voudra, Toronto ne manque ni de charme ni d'intérêt.

À commencer par ses tramways, efficaces, nombreux, abordables, dont les conducteurs sont invariablement courtois et serviables, et j'aime les jetons métalliques qui servent à payer le passage. J'avais hâte d'être à Toronto rien que pour ça!

Quand je vois saillir sous l'asphalte les rails de ceux que nous avions à Montréal, je ne peux m'empêcher de maudire ce mépris que nous avons pour notre patrimoine, maudire aussi notre obsession pour le neuf, le nouveau, le propre – clin d'aluminium, vinyle et préfini –, maudire ce supposé progrès, qui vieillit mal et coûte toujours plus cher.  (J'ai justement lu hier cette entrée dans le blogue de mon ex-collègue Richard Chartier quant à la déréliction de nos transports en commun, on ne saurait mieux dire.)



J'aime l'architecture des maisons victoriennes un peu décrépites en plein centre-ville, j'aime Kensington Market et ses friperies, j'aime Chinatown, j'aime même ce qu'on a osé faire au Royal Ontario Museum, pas parce que cela me paraît vraiment réussi (à vrai dire, je trouvais cela plus joli sur plan), mais parce qu'on a osé, justement. J'aime le campus de l'université, j'aime les petites boutiques de Queen Street dans Beach, j'aime le musée Bata.

J'aime l'omniprésence du lac Ontario, dont les rives sont partout dégagées, accessibles, et où, songez-y, on peut même se baigner! J'aime qu'on n'ait pas canalisé et caché sous le bitume les rivières qui s'y jettent, comme on l'a fait ici de la rivière Saint-Pierre, notamment.

J'aime la gare centrale, élégante, classique, royale, avec ses vitraux, ses frises et ses plafonds vertigineux.

Ben oui: j'aime Toronto.
Et j'aime aussi mes amis Catherine et Thomas, qui m'ont reçue comme une reine.

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