samedi 2 avril 2011

L'art du lâcher-prise

Ce n'est pas pour me vanter, mais je crois que, en vieillissant, je m'améliore.

Par exemple: mon avion décolle de Plattsburgh à 2h du matin dimanche. C'est vraiment nul. Je devrais rouspéter, traiter la compagnie aérienne de ci et de ça. Mais hé, ho: ça veut dire que j'ai toute la journée de demain pour faire tout ce que j'ai remis à plus tard toute la semaine!

Bon, à l'heure où j'écris, on est déjà demain, mais les priorités se résument à préparer mon bagage, à me faire couper les cheveux (Alina, à midi), à acheter quelques cadeaux pour nos hôtes et, bien sûr, à essayer de voir si mon fils (qui en principe vit avec sa vieille mère) est toujours vivant. Le reste (contester l'évaluation foncière de mon appartement, faire plus de sport, essayer de récupérer mon nom d'utilisateur et mon mot de passe auprès du fisc québécois pour savoir ce qu'il y a dans le message qu'il m'a envoyé, manger moins salé, faire le ménage du frigo, plier six mois de lessive, changer la litière des chats), le reste attendra.

En tout cas, tout ça pour dire que nous partons, mon Pierre et moi, pour la Colombie. Nous atterrirons à Bogota dimanche à 13h06. (13h06? Vraiment?) La maman de ma jeune amie Andrea viendra nous cueillir à l'aéroport, nous logerons dans sa famille deux ou trois jours, et puis nous irons là ou le vent nous poussera. Nous avons déjà des familles d'accueil à Medellin, à Carthagène et près de Popayan, au centre du pays, où dit-on les fêtes de la Semaine sainte dépassent tout ce qui existe ailleurs. On dit cela aussi d'Antigua, au Guatemala, où j'ai en effet trouvé que le délire religieux atteignait des sommets. Ce qui est chouette, c'est que je pourrai comparer.

Avouez que, pour une apostate, c'est quand même rare.

À ceux qui trouvent que c'est un voyage bien téméraire, je conseille de regarder cette petite vidéo.

Pour le reste, j'ai tous les vaccins possibles, des médicaments contre la malaria, la turista et la gueule de bois, et pas du tout la gueule d'Ingrid Betancourt, alors je ne crains rien.

Un abrazo

Fabiana

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