lundi 16 janvier 2006

Massage et autres plaisirs

Bonjour-bonsoir,


Dernière journée à Bangkok, demain nous partons pour Sukkothai, dans le nord-est de la plaine centrale. Ça va nous reposer un peu de la frénésie de cette ville – que nous arrivons quand même à apprivoiser.

Aujourd'hui, mon amoureux est allé au Mission Hospital, se faire réparer une dent qu'il avait cassée à l'aéroport de Chicago dans un combat inégal contre un sachet de noix, scellé sans doute de façon à ce qu’il résiste (le sachet) à une attaque terroriste. Expérience édifiante : nous sommes dans un pays du tiers monde mais, curieusement, l'hôpital nous a fait honte. Propreté digne d'une pub de Monsieur Net, personnel affable, service rapide à un coût défiant toute concurrence. Moralité: devenons adventistes du septième jour ou bouddhistes...

Hier, autre expérience unique, mais d'un tout autre ordre: nous avons rencontré une jeune femme qui vendait des tours de bateau dans les canaux de Bangkok. Nous avons cédé à ses irrésistibles et désopilants arguments (pour notre plus grand bonheur) à la condition qu’elle vienne avec nous. 

Après, elle nous a proposé de l'accompagner dans un salon de massage où ne vont que des Thaïs, pour un massage de DEUX HEURES. Outre que cela nous a révélé des muscles dont nous ignorions l'existence (OUILLE!), nous avons beaucoup ri parce que nous étions les premiers étrangers auxquels nos masseuses avaient affaire. Elles passaient des commentaires sur les orteils en marteau de Pierre, sur la petitesse de mes oreilles et sur un tas de choses que Phat (notre nouvelle amie) n'a peut-être pas jugé bon de traduire. 

La télé jouait à plein volume des téléromans idiots et des pubs encore plus tartes, et la masseuse de Pierre prenait régulièrement des appels sur son cellulaire pour donner des numéros de loterie à des parieurs convaincus de ses talents de voyante.

Je ne vous dis que ça, sans parler du bar où nous avons vu chanter et danser deux ladyboys (des transsexuels) qui auraient confondu n'importe qui. En tout cas, ils étaient les plus mignonnes de la brochette d'amateurs qui se sont produit(e?)s ce soir-là.

Manger, manger

Les Thaïs passent un temps considérable à faire la cuisine et à manger, il y a toujours quelque chose quelque part qui vous donne envie de vous asseoir et de bouffer, ce que nous faisons avec constance. J'ai d'ailleurs appris que « comment allez-vous », en thaï, se traduit littéralement par: « Avez-vous mangé du riz? » -  CQFD.

Ce soir, nous avons mangé au bord du Chao Phraya des trucs pimentés à faire saigner les dents. Je vois quelque chose de pervers là-dedans, mais je n'ai pas encore compris quoi. En tout cas, je pense que c'est pour ça que les Thaïs mangent constamment : on ne peut pas en manger beaucoup à la fois! 

C'est probablement aussi pour ça qu'aucun resto n'offre de vin – seulement de la bière et des jus de fruits, d'ailleurs délicieux –, sinon tout le monde serait saoul tout le temps! Il faut quand même quelque chose pour éteindre ce feu, et jusqu'ici je n'ai trouvé que le riz et la Singha (bière locale, et ceci est pour Marso, mon boss préféré : j'en ai pris au moins une à ta santé, comme tu me l'as recommandé). 

Quoi qu'il en soit, les seuls repas ratés sont les petits-déjeuners à l'américaine. Mieux vaut opter pour la façon thaïe : riz frit avec œufs, poisson ou poulet (ou les trois), légumes sautés, fruits frais (les ananas sont un péché que je recommande vivement pour une accession rapide au grand nirvana). Je vous assure, il y a une vie après le déjeuner continental (ce que les Américains n'ont de toute évidence pas compris).

Bien des bises à tous et chacun; j'adore vous écrire, ça me permet de mettre
un tout petit peu d'ordre dans l'immense fatras de mes impressions.

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