mercredi 22 avril 2009

Singes hurleurs

Aujourd'hui, aller-retour à Tikal, cette ancienne cité maya, à une heure de route de Flores. Monique et moi avions réservé notre place à bord du minibus en arrivant à Flores hier soir. Nous logeons dans un petit hospedaje bon marché. C'est toute une expérience pour Monique, habituée aux suites cinq étoiles, mais elle m'avait affirmé qu'un de ses amis la surnommait Indiana Perron. Je me suis dit que j'allais lui faire vivre la vraie vie. Elle en a pour ses 10$ par jour! Bon, aucun cancrelat ne prétend partager notre lit, il y a des serviettes et des draps propres, pas vraiment d'eau chaude parce que de toute façon on n'en a pas besoin, et en plus on a la télé. Que demander de plus?
Bref, aujourd'hui, nous avons eu à nous seules un minibus pour Tikal. Là-bas, nous avons trouvé un guide dont l'anglais était si approximatif que je le comprenais mieux quand il parlait espagnol (mais Monique tenait à un guide anglophone), et nous avons grimpé au sommet de plusieurs temples. C'était fabuleux, mais le clou, ce fut quand nous nous sommes approchées des singes dits hurleurs. En fait, ils RUGISSENT. On croit entendre des lions en rut, des fauves en train de s'entretuer, on les imagine aussi imposants que des orang-outangs... Mais ils sont plus petits que des chimpanzés, et leur discours n'a rien de belliqueux!
Nous sommes restées de longues minutes à les observer, ils allaient agilement de branche en branche comme si de rien n'était, tout en émettant ces sons hallucinants, que nous avons entendus tout le temps que nous grimpions les 105 marches de la pyramide de chépu quoi.
Nous avons aussi vu un toucan et un autre oiseau magnifique dont j'ai oublié le nom, un tapir et un de ses cousins, et je me dis que, un jour, je camperai sur place pour entendre le réveil de toute cette vie à l'aurore.
Au retour, notre chauffeur nous a annoncé qu'il ne pouvait plus passer que les quatrième et cinquième vitesses du minibus. Il s'est arrêté au bord de la route en nous disant qu'un de ses collègues allait nous prendre en passant et nous déposer à notre hôtel.
Nous sommes donc montées dans un antique minibus qui contenait déjà trop de monde; l'un des passagers, employé du parc de Tikal, chantait pour lui-même et s'est mis à chanter pour nous quand je lui ai demandé s'il jouait aussi de la guitare. On nous a déposées en face de notre hospedaje, dans la rue défoncée parce qu'on est en train d'enfouir les fils et de refaire les égouts.
Demain, je pars pour Sayaxché, où, paraît-il, il n'y a rien.
Je vous en reparlerai.
Et j'essaierai de mettre des photos.

1 commentaire:

  1. Paradoxe ! Comment peux-tu être à Sayaxché et qu'en même temps il n'y ait rien ?

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