lundi 26 avril 2010

Xalapa

Mon amoureux est reparti hier matin pour la vraie vie, je suis donc seule pour la semaine et un peu déstabilisée. J'ai quitté Veracruz hier midi, il faisait une chaleur puante et étouffante, ce qui a largement influé sur mon choix de venir à Xalapa, capitale de l'État de Veracruz et ville universitaire qui abrite un musée ethnographique digne d'intérêt. J'avais lu que le climat y est frais et la vie culturelle assez riche. Vaya, me suis-je dit, je vais me faire des amis à l'auberge de jeunesse (qui, contrairement à son appellation, reçoit de plus en plus d'anciens jeunes comme moi, qui n'ont jamais cessé de les fréquenter) et j'irai au musée, puis à Coatepec, désigné pueblo magico par l'office du tourisme mexicain.

Mon sens du timing en a décidé autrement: le musée est fermé le lundi, et nous sommes exactement quatre clients à l'auberge de jeunesse, dont une jeune femme qui s'était mis en tête de s'exercer à la jonglerie sur la terrasse que surplombe ma fenêtre en écoutant de la musique comme une sourde dure d'oreille et malentendante. Les quilles de plastique tombaient toutes les 30 secondes sur le dallage (bong! boboing boing!!!)... Comme il était quand même 22h et que j'avais vraiment envie de dormir, je suis allée lui demander gentiment de bien vouloir bajar la música. Elle m'a regardée à travers ses dreadlocks comme si j'étais un caca de chien collé sous ses sandales indiennes. Je l'aurais grémie, comme disait ma mère, mais je me suis retenue. D'autant plus qu'elle a quand même obtempéré pour ce qui est de la musique. Tout en continuant de laisser tomber ses &@#~!!@€!! quilles par terre (je pense que les dreadlocks devant les yeux sont rédhibitoires).

Aujourd'hui, donc, journée à ne pas faire grand-chose. Xalapa n'est pas particulièrement jolie mais cache quelques coins assez sympa, comme un lavoir du XVIe siècle dans un square plein de fontaines ruisselantes et d'abreuvoirs destinés aux mulets des paysans qui venaient autrefois vendre leurs produits en ville. Les rues sont pentues, cabossées, tortueuses, dallées d'énormes pierres noires, et l'artère principale est bordée d'immeubles républicains assez pompeux. Demain, musée, et peut-être cap sur Papantla, près des ruines d'El Tajín, à quatre heures et demie de bus.

1 commentaire:

  1. Pas mal la métaphore de la sandale... Dommage que tu te sois un peu ennuyé dans cette ville; moi, à te lire pas du tout. Mais si, un peu quand même ;)

    Bon voyage, chère chérie.

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