jeudi 29 mai 2008

Dubrovnik

Ah, mes amis, quelle beaute! Quelle douceur de vivre, quel charme (quel manque de vocabulaire)!

Nous avons pris le bateau et navigue toute la nuit, puis une partie du jour. Nous nous sommes leves a 6h pour voir la cote de Zadar, puis nous avons fait escale a Korčula, la ville natale de Marco Polo (c'est du moins ce que se plaisent a dire les Croates). Chaque fois, notre coeur s'est arrete en meme temps que le navire. Nous avons d-barque a Dubrovnik en fin d'apres-midi, et nous avons ete assaillis par une horde de locaux qui louent des chambres chez eux. Nous avons jete notre devolu sur Ivana, robuste infirmiere d'une cinquantaine d'annees, qui occupe une maison non loin du port. 

Notre fenetre donnait sur un jardin ou nous prenions l'apero en fin de journee, au milieu d'une invraisemblable quantite de chats de toutes les tailles et de toutes les couleurs, dont un nombre intdetermine de chatons qui tetent indifferemment une mere ou l'autre, selon celle qui se trouve a proximite au moment voulu.

Dubrovnik est splendide, mais j'aime autant ne pas penser au nombre de touristes qui doivent se bousculer dans les murs de la vieille ville en haute saison. Nous ne sommes que fin mai, et c'est deja bourre de monde, des groupes d'Italiens ou d'Anglais qui suivent leur guide comme des moutons leur berger, des Francais tout contents d'etre eux-memes, des Americains en bermuda et des Croates qui boivent de la biere des 10h du matin.

Nous avons deguste hier un plat de poisson et de fruits de mer tellement frais et delicieux que j'ai bien peur de ne plus jamais aimer celui qu'on mange chez nous. Le vin local a la couleur et le parfum du miel, nous l'avons deguste en compagnie de Luka, le frere d'Ivana, un homme de 51 ans qui a fait la guerre contre les Serbes en 90 et qui en a vu de toutes les couleurs. On voit des traces des combats partout sur les murs -- les Serbes ont carrement tente de detruire Dubrovnik, selon ce que disent les Croates -- et il est raisonnable de croire que ces traces restent aussi dans la tete et le coeur des habitants. 

Hier, nous avons passe l'apres-midi au bord de l'Adriatique, dont la couleur atteint une perfection de bleu que je ne crois pas avoir jamais vue. Tout juste a la sortie de la vieille ville, on a amenage quelques terrasses de beton au milieu des rochers; c'est la que les locaux viennent prendre le frais. Il y a un estaminet ou des messieurs jouent aux cartes en buvant du vin blanc coupe d'eau minerale, des filles qui soignent leur bronzage et de beaux grands ados jouent dans l'eau comme de jeunes chiens, avec une vigueur et une bonne humeur qui fait plaisir a voir. Quand ils se sont mis a se jeter a la mer depuis des hauteurs de fou, je me suis rejouie de n'etre pas leur maman... Je l'ai dit a l'un d'eux, qui m'a repondu dans un grand sourire que sa mere non plus n'aimerait pas le voir faire.

Nous irons tout a l'heure dans l'ile de Lopud, a quelques minutes d'ici, puis nous prendrons un car en fin de journee qui nous emmenera a Split, seconde ville en importance de Croatie, ou se trouve le palais d'ete de Diocletien. 

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