lundi 11 avril 2011

Le ventre de Carthagène

Aujourd'hui, visite au marché Bazurto, une expérience... unique! C'est le côté ombre de Carthagène, celui que les touristes ne voient généralement pas. J'ai exploré pas mal de marchés dans ma vie, je les aime d'amour, ils sont le ventre des villes, leur coeur et leur âme. Je peux dire que celui de Carthagène dépasse en anarchie tout ce que j'ai pu voir jusqu'ici.
Les odeurs (de la coriandre fraîche jusqu'à la viande avariée, en passant par les empanadas ou les caldos des bouibouis), les sons, les produits, tout vous happe, vous agresse presque, dans un labyrinthe vraiment inextricable où l'on s'enfonce en faisant bien attention où l'on pose le pied: il y a des trous, des détritus, de la boue, parfois un chien errant, et par là-dessus des types qui poussent en courant presque des charrettes lourdement chargées de tout ce que vous pouvez imaginer.

Dans ce chaos absolu, les gens sont d'une affabilité qui me renverse. Alors que, au Mexique ou au Guatemala, il fallait déployer des trésors de diplomatie ou de ruse pour réussir à prendre quelqu'un en photo, ici, ils rigolent, prennent la pose, me suggèrent de tirer le portrait de la personne de l'étal voisin...
Quand nous avons émergé du marché, il avait plu. Pendant à peine une heure peut-être, mais plu comme il pleut sous les tropiques, sans merci ni relâche, et les rues étaient complètement inondées d'une eau fangeuse dans laquelle les bus, les taxis et les motos se frayaient un chemin en chuintant.





La photo est floue (dommage!)
mais c'est pour montrer qu'on vend les poules avec
les oeufs DEDANS. Et ça se mange.





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